Terrenoire (Marie-Odile)
Voyage intime au milieu de mémoires à vif [pdf]
Le 17 octobre 1961
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« Les historiens ont longtemps considéré comme une “énigme” la violence de la répression d’octobre 1961 [à quelques mois des accords d’Évian].
[…] Mais, en 2017, les notes de Louis Terrenoire, l’un des ministres qui soutenaient totalement la politique du général de Gaulle pour la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie, publiées dans un ouvrage émouvant de sa fille, Marie-Odile Terrenoire, Voyage intime au milieu de mémoires à vif. Le 17 octobre 1961 […], on peut le dire, délivrent, pour de bon, la clé de cette énigme.
[…] La terrible répression contre des civils de septembre et octobre 1961 résulte bien d’une tentative de peser indirectement sur l’issue de la guerre en empêchant l’issue voulue par le chef de l’État. »
— Gilles Manceron, Le Club de Mediapart, 16 oct. 2017
« Le livre récent de M.-O. Terrenoire confirme l’intuition initiale de Gilles Manceron […] sur le “mystère” des raisons du massacre du 17 octobre 1961.
Il s’agit là d’une avancée considérable au plan historiographie comme au plan politique, car c’est à ma connaissance la première fois qu’est ainsi explicitée et mise en perspective la fracture aussi profonde qu’ambivalente, et résolument masquée à l’époque, puis dans les décennies suivantes, qui traversait dans ces années 1958-1961 les dirigeants de la droite française sur la “question algérienne”.
[…] Au-delà même de l’explicitation du massacre du 17 octobre, cette analyse éclaire en effet d’un jour nouveau les raisons de la prolongation, pendant quatre ans (de mai 1958 à mars 1962), d’une guerre d’Algérie qui fera encore tant de victimes. »
— François Gèze, histoirecoloniale.net, 17 oct. 2017