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n° 11 bis   juin 1973

Clés pour Henri Colin

Cahiers pour la folie


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•  « Histoires du Cerfi : la trajectoire d’un collectif de recherche sociale »
Mémoire de DEA de Janet Morford, EHESS, octobre 1985.


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« Il y a à peu près un an, j'ai frappé à votre porte pour la première fois : j'avais commencé à faire le tour des anciens du Cerfi, dans le cadre d'un D.E.A. en sociologie à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Vous étiez plusieurs à me signaler l'ironie de la situation à votre point de vue : « Le Cerfi, devenu objet de recherche — par une étudiante de l'EHESS, de chez Luc Boltanski, et de plus, américaine !? » Vous m'avez néanmoins gentiment reçue, souvent plus d'une fois, parlé de choses très lointaines et parfois étrangères à votre présent, et énormément encouragée, tant par votre franchise que par votre intérêt dans l'avancement du projet.
Plusieurs d'entre vous m'ont à ce moment-là signalé leur désir de lire mon recueil de récits, et Anne Querrien m'a généreusement proposé de s'occuper de la reproduction et de la circulation du mémoire. C'est avec plaisir que je partage maintenant avec vous la première version de ce travail. J'espère que la longueur du texte tel quel ne vous posera pas de problèmes, soit pour la circulation, soit pour la lecture ; même en 200 pages, j'ai l'impression de n'avoir que gratté la surface d'un sujet qui continue à se déployer devant moi.
 »

•  Stéphane Nadaud, Recherches (1966-1982) : histoire(s) d’une revue,
La Revue des revues, n°34, 2003.


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Recherches est une revue française qui a publié entre 1966 et 1982, quarante deux numéros. Cette revue reste attachée à des figures telles que celles de Félix Guattari, ou à des associations telles que la FGERI (Fédération des groupes d’étude et de recherches institutionnelles) ou le CERFI (Centre d’études, de recherches et de formation institutionnelles) ou encore la maison d’édition Recherches. Une grande partie de l’intérêt et de la force de cette expérience que fut la revue Recherches repose certes dans la traversée tout un pan de l’histoire contemporaine française qu’elle propose : des prémices de mai 68 aux désillusions des mouvements de gauche dans les années quatre-vingt en passant par les « jubilatoires » années soixante-dix. Mais l’intérêt majeur qu’il y aurait à faire une (des) histoire(s) de Recherches repose en fin de compte probablement plus dans l’analyse des modalités d’énonciation qu’elle a proposée.

En arrivant à la section Henri Colin, le malade interné est placé au premier quartier réservé aux arrivants où son séjour peut varier d’un mois à cinq ans suivant s’il est obéissant ou contestataire.
Muni seulement d’une chemise, d’un slip et d’une paire de chaussettes de l’hôpital, il est aussitôt enfermé dans une cellule de quatre mètres carrés, motif « observation ». En vérité c’est une punition, comme l’est l'ensemble de ce premier quartier qui compte vingt-quatre cellules identiques. Cette cellule renferme uniquement un lit et un coin pour faire ses besoins, sans chasse d’eau, sans tabouret ni table (une cellule de prison est un luxe par comparaison).
Le malade fumeur a droit à quatre cigarettes par jour aux heures suivantes : 9 heures, midi, 16 heures, 19 heures. Il ne sort que pour se laver les mains, c’est-à-dire à 9 heures et à 18 heures. Il n’a le droit à aucun linge de famille, même pas à un mouchoir.
Complètement isolé dans sa cellule, le malade devra attendre une à deux semaines pour voir le médecin qui lui prescrira les médicaments à prendre sans l’aviser. Le malade devra attendre quelquefois deux à trois ans pour revoir ce médecin chef. Deux semaines après son internement, le malade réintègre ses camarades dans une salle commune où toute la journée il est enfermé, où il n’a le droit de porter ni papier, ni stylo, ni enveloppe.

n° 38 bis   septembre 1979

Yiddish blues
Doughy (Ruwen Ogien)


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Pourquoi les mères juives sont-elles si possessives ? Pourquoi la nourriture cachère ? Pourquoi ce rite étonnant et persistant : la circoncision ? Pourquoi cette inexplicable attirance pour les « shikses » ? et enfin pourquoi un juif répond-il toujours à une question par une autre question ? « C'est simple, répond Doughy, pourquoi pas ? ».
Yiddish blues est le supplément illustré au N° 38 de la revue Recherches : « Catalogue pour des Juifs de maintenant ».





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